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Quand la Grande Aigrette s’envole…
Photographie : Nicolas PINCZON – Une gracieuse Grande Aigrette (Ardea alba) très attentive aux organismes aquatiques qui évoluent sous l’eau devant elle – 18 octobre 2020 - 47 Montesquieu
En hiver, dans les gravières ou au cœur des vastes cultures et prairies humides, un grand oiseau blanc, farouche, vous observe de loin. A votre approche, il décolle amplement. Mais il semble agacé et il régurgite alors un cri comme une curieuse trille électrisée. Ce cri me rappelle les bandes sonores de bien des documentaires sur les dinosaures. Notamment quand il s’agit de mettre en scène des théropodes à plumes comme les Vélociraptors. J’ai l’impression que la Grande Aigrette (Ardea alba) a conservé en elle l’ambiance des marécages du Crétacé… quand les poules avaient des dents ! En quelque sorte, elle nous assène un fragment sonore qui semble issu du fond des âges à chaque fois qu’elle s’offusque, comme si elle nous rappelait, non pas son archaïsme, mais sa respectueuse ancienneté devant l’être humain, récent mammifère, jeune, intrépide et décidemment pas toujours raisonnable…
Son : Hans MATHEVE – Grande Aigrette (Ardea alba) – Cri à l’envol – Antwerpen, Belgique – 18 février 2018 - Source : xeno-canto.orgGreat Egret (Ardea alba)Bibliographie :
GÉROUDET Paul, éditions mise à jour par Georges OLIOSO – Grands Échassiers, Gallinacés, Râles d’Europe – Ed Delachaux & Niestlé, 2009Pas toujours possible de déterminer une espèce sur le terrain…
Photographie : Nicolas PINCZON – Criquet migrateur indéterminé – Locusta sp, Femelle, 47-Layrac, le 30 octobre 2018 dans un champ de maïs récolté. Remarquez la longueur des tegmina et des ailes, le pronotum (dessus du thorax) nettement bombé typique du genre Locusta. Cet individu a des mensurations plutôt proches de Locusta cinerascens cinerascens.
Dans la plaine de la Garonne et même ailleurs dans le Sud-Ouest, en été et jusqu’au mois d’octobre, il est possible d’observer, dans les friches, voire les champs de maïs récoltés, un très grand Criquet tout à fait caractéristique. Dérangé, il s’envole parfaitement bien. Il n’est pas toujours facile de l’observer correctement. Il peut être vert, mais des couleurs testacées prédominent dès l’automne.
Mais à quelle espèce cet impressionnant Criquet appartient-il ? Il s’agit du genre Locusta, un grand Criquet (Acrididae - Locustinae) qui peut atteindre 6 cm de long pour les femelles.
Dans notre zone biogéographique, le domaine subméditerranéen aquitain (Defaut, 2004), 2 espèces sont susceptibles d’être présentes : Locusta migratoria gallica et Locusta cinerascens cinerascens.
Locusta migratoria gallica est un habitué des lieux. Il est endémique des habitats typiques du plateau Landais, les dépressions humides à Molinie bleue, les landes et les très jeunes plantations de Pins maritimes, où il se reproduit. L’espèce a la faculté, lors d’une explosion démographique (cela est devenu très rare de nos jours du fait de la dégradation des habitats, de l’omniprésence de la sylviculture intensive) de constituer des groupes individus, lors d’une phase de non-reproduction avec des différences morphologiques (forme grégaire), qui vont s’envoler pour coloniser d’autres territoires. C’est ce qu’on appelle une espèce « grégariapte ». Ce phénomène a eu lieu pour la dernière fois, de manière importante, en 1948 dans les Landes. L’espèce, qui vole bien, peut alors coloniser des habitats favorables à plusieurs centaines de kilomètre et constituer des petites sous-populations pionnières.
Photographie : Nicolas PINCZON – Criquet migrateur Landais – Locusta migratoria gallica, Femelle, 47-Pindères, le 14 juillet 2020. C’est essentiellement du fait que cet individu était en reproduction dans l’habitat typique de l’espèce que je l’ai nommé comme Locusta migratoria gallica.Locusta cinerascens cinerascens, en revanche n’a jamais été constaté comme reproducteur dans le Sud-Ouest à ce jour, il est inféodé aux habitats ouverts comme les dunes, les friches, plus typiquement méditerranéens (la plaine de la Crau par exemple dans les Bouches-du-Rhône) et occupe essentiellement les départements français qui jouxtent la mer méditerranée. S’il est possible de l’observer en dehors de cette limite géographique, c’est sans doute parce que l’espèce est aussi un excellent voilier, capable de se déplacer sur plusieurs centaines de kilomètres. L’espèce, si c’est elle, commence-t-elle une colonisation vers le Nord à la faveur de bioclimats en évolution ? Est-elle juste en dispersion, ou se reproduit-elle sous nos latitudes gasconnes ?
Photographie : Nicolas PINCZON – Criquet migrateur indéterminé – Locusta sp, Mâle, 47-Nicole, le 10 septembre 2016 sur le plateau calcaire du Pech de Berre. Cet individu a des mensurations plutôt proches de Locusta cinerascens cinerascens.Il existe une 3ième espèce : Locusta migratoria migratoria, mais il ne semble pas qu’elle soit concernée par notre questionnement. Sa répartition est beaucoup plus orientale. Une petite population cependant existe dans le sud de la France, où il est nommé le "Criquet de Palavas".
Nos 2 "Locustas" cités plus haut et susceptibles d’être présent dans le Sud-Ouest sont morphologiquement très similaires, et se distinguent en main, par des relevés biométriques, avec un fort chevauchement possible entre des individus qui n’appartiennent pas à la même espèce. Il apparait que les individus capturés indéterminés sont très grands, dans le registre biométrique de Locusta cinerascens cinerascens mais sans que cela soit toutefois possible de les distinguer nettement de Locusta migratoria gallica.
Pour en savoir plus sur ce Criquet « mystère », il serait intéressant de détenir, sur une période, des échantillons représentatifs (les individus en fin de saison sont condamnés à mourir) qui cumulent un certain nombre de critères de récolte (géolocalisation, habitat, date…) afin de discerner, grâce à la biométrie ou à la génétique, si ces individus sont bien distincts de la population endémique du plateau Landais et à quelle espèce ils peuvent bien faire référence. Il serait également important de surveiller si la reproduction est effective dans les zones où il est observé.
Sur le terrain, il faut savoir, parfois, s’abstenir de nommer à tout prix un animal observé. La notion d’espèce est d’ailleurs un vaste sujet. Il reste déjà possible, dans le cas de nos 2 Criquets, de s’approcher, dans la classification, jusqu’au genre Locusta. Mais si cela n’est pas possible de définir davantage les caractéristiques d’un individu, restons modeste face à la complexité du vivant, en attendant des études (Notons que Marie-Pierre CHAPUIS du Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement publie régulièrement des études sur le genre complexe des Locusta). Le vivant est mouvant, le vivant évolue, le vivant invente…. Et nos simples yeux, à l’instant « T », ne suffisent pas toujours !
Bibliographie :
CRIQUETS DE FRANCE (Orthoptera, Caelifera), volume 1, fascicule a et b – Bernard DEFAUT, David MORICHON – FAUNE DE FRANCE 97 – Fédération Française des Sociétés de Sciences Naturelles
Cahier d’identification des orthoptères de France, Belgique, Luxembourg & Suisse – Toutes les espèces : Sauterelles, Grillons & Criquets (+ 1 CD sonore) – Eric SARDET, Christian ROESTI & Yoann BRAUD – Biotope éditions, 2015ORNITHOLOGIE : Réguler la démographie d’un oiseau opportuniste…
samedi 12 septembre 2020, par Nicolas Pinczon Du Sel
Deux nouvelles contraintes pour la population du Goéland leucophée (Larus michahellis) dans le Lot-et-Garonne
Photographie : Nicolas PINCZON – Larus michahellis, adulte sur un site de reproduction, le 20 avril 2015, 47-AGEN Le Goéland leucophée (Larus michahellis) niche dans le département du Lot-et-Garonne : voir l’article du 24 juin 2019 sur ce même blog.
D’origine plutôt méditerranéenne et atlantique (Italie, Espagne, Sud-Ouest de la France) l’espèce a colonisé les grandes vallées fluviales françaises de manière assez récente (depuis un peu plus de 40 années).
Cette espèce s’adapte avant tout aux activités humaines et profite de la pêche intensive, de l’agriculture intensive, de l’élevage industriel de volailles, des retenus d’eau artificielle, des décharges à ciel ouvert…
Occasionnellement prédateur sur les colonies d’oiseaux (il peut capturer des poussins, manger des œufs), il reste à la base un « nettoyeur-charognard » des habitats aquatiques.
Dans le département, si les effectifs observés de Goéland leucophée sont parfois assez impressionnants, avec de longs vols le soir au-dessus du fleuve en direction des dortoirs, il faut savoir que la structure démographique de la population qui sillonne la vallée de la Garonne, semble très jeune. En effet, lors des observations de groupes importants, l’essentiel des oiseaux est immature. Les oiseaux ont alors moins de 4 ans et ne se reproduisent pas encore. Si quelques couples d’adultes peuvent nicher sur des retenues d’eau artificielles ou des gravières, la colonie la plus importante reste celle de la ville d’Agen. Il ne me semble pas qu’elle est été estimée. Je ne sais pas si elle dépasse 40 couples !
Evidemment, cette population Lot-et-Garonnaise fait partie d’une vaste population fluviale, de la Haute-Garonne à la Gironde. Notons également que cette espèce « navigue » sans problème et que les longs déplacements sont faciles pour elle. Il y a, assez certainement, un fort « brassage » d’individus des Pyrénées, voire de la mer Méditerranée, à l’océan Atlantique.
En Lot-et-Garonne, la principale colonie de reproduction, sur les toits de la ville d’Agen, est stérilisée depuis le printemps 2018. La population est « sous-contrôle » démographique, et les échecs successifs de la reproduction peuvent éventuellement amener les oiseaux reproducteurs à déserter plus ou moins les lieux.
Le site d’enfouissement des ordures ménagères sur la commune de 47-Nicole est en cours d’arrêt de son activité, et plus aucun déchets organiques ne seront accessibles pour les oiseaux très prochainement. C’était un haut lieu de rendez-vous avec plusieurs centaines de Goélands souvent réunis pour fouiller les déchets, jusqu’à plus de 1000 individus en hiver. L’espèce était, selon la saison, en compagnie des Goélands bruns (Larus fuscus), des Mouettes rieuses (Chroicocephalus ridibundus), des Milans noirs (Milvus migrans), des Héron Garde-bœufs (Bubulcus ibis), des Bergeronnettes grises (Motacilla alba), des Cigognes blanches (Ciconia ciconia), et même parfois d’un Vautour fauve (Gyps fulvus)…
Je note que la baisse sévère de la population de Grande Alose (Alosa alosa) en reproduction sur la Garonne, ne laisse plus, comme autrefois, un nombre important de poissons morts après les accouplements. C’est probablement une baisse de ressource alimentaire printanière pour le Goéland depuis une dizaine d’années.
Le suivi de la population de Goéland leucophée de la vallée de la Garonne reste intéressant à observer. Il est probable qu’en quelques années les effectifs nicheurs baissent, si aucune ressource alimentaire importante ne vient se substituer à celle de la décharge à ciel ouvert de Nicole et si aucun site fiable de reproduction ne peut remplacer celui d’Agen. Mais la vigueur démographique de l’espèce, largement distribuée sur la vallée, permettra toujours de les observer !
Notons d’ailleurs que cette espèce est assez facile à mettre correctement dans les jumelles, et que ses divers comportement sociaux, pour ceux qui aiment l’éthologie, sont passionnants ! Le neuropsychiatre français Boris Cyrulnik en a même eu fait un sujet d’étude !
Photographie : Nicolas PINCZON – Larus michahellis, couple adulte mangeant un cadavre de Silure glane (Silurus glanis), le 27 juillet 2016, 47-BOÉ
Photographie : Nicolas PINCZON – Larus michahellis, vol d’un groupe au-dessus de la vallée du Lot, le 23 mai 2019, 47-AIGUILLON – Effectif ? Exactement 185 individus !
Bibliographie :
Issa N., Muller Y. – Atlas des oiseaux de France métropolitaine, nidification et présence hivernale – Volumes 1 - éd Delachaux et Niestlé, 2015
Atlas des oiseaux nicheurs d’Aquitaine – LPO Aquitaine et Collectif faune-Aquitaine.org – éd Delachaux et Niestlé, 2015
Atlas des oiseaux nicheurs de Midi-Pyrénées –Nature Midi-Pyrénées – éd Delachaux et Niestlé, 2012
Vansteenwegen Ch. - Histoire des oiseaux de France, Suisse et Belgique, l’évolution des populations, le statut des espèces - éd Delachaux et Niestlé, 1998La nuit, le jour, haut dans le ciel, haut dans les buissons… Les oiseaux passent !
Voir l’article : La migration des oiseaux – Quelques aspects hallucinants du phénomène – publié le 01 octobre 2018 – sur ce même blog
Voici quelques espèces qui passent actuellement dans le Lot-et-Garonne : Rousserolle effarvatte, Balbuzard pêcheur, Gobemouche noir, Gobemouche gris, Rossignol philomèle, Gorgebleue à miroir blanc, Phragmite des joncs, Tarier des prés, Torcol fourmilier, Coucou gris, Traquet motteux, Caille des blés, Bondrée apivore, Pouillot fitis, Busard des roseaux, Pipit des arbres, Chevalier guignette, Hypolaïs polyglotte, Fauvette des jardins, Locustelle tachetée, Bruant ortolan, Cigogne noire, Bergeronnette printanière, etc… VOUS POUVEZ LES OBSERVER !
Les effectifs de captures sur les stations de baguage dans le sud-ouest ont tendance à être sérieusement à la baisse d’année en année. Peut-être le constat, encore une fois, de la baisse globale des populations d’oiseaux ?
Photographie : Nicolas PINCZON – Gobemouche gris (Muscicapa striata), le 15 septembre 2019, 47-SAINT-HILAIRE DE LUSIGNAN
Photographie :Nicolas PINCZON – Tarier des prés (Saxicola rubetra), le 25 octobre 2020, 47-SAUVETERRE-SAINT-DENISY a-t-il dans nos contrées, un écosystème plus coloré, plus poétique, plus diversifié que la prairie ? Rencontre avec les centaines d’espèces animales et végétales qui peuplent cet écosystème féerique mais menacé de disparition.
Film allemand de Jan HAFT très intéressant sur ces habitats incroyablement riches que sont les prairies naturelles. Beaucoup de belles connaissances en images et où il est mis en avant le risque de leurs transformations et de leurs disparitions, hélas en cours en Europe.
Accessible actuellement (jusqu’au 26 août 2020) sur Arte : https://www.arte.tv/fr/videos/076600-000-A/la-prairie-un-petit-coin-de-paradis/ Photographie issue du site www.arte.tv/fr: Un Tarier des prés (Saxicola rubetra).Dès les années 50 une lanceuse d’alerte réagit face aux sévères dégradations de l’environnement aux États-Unis…
FRANCE-CULTURE : Avoir raison avec… Rachel Carson - Emmanuel LAURENTIN – du 29 juin au 03 juillet 2020 – Série de 5 épisodes. Le lien :
https://www.franceculture.fr/emissions/avoir-raison-avec/avoir-raison-avec-rachel-carson
Des entretiens très intéressants, avec divers(es) invité(e)s, à propos de la courageuse scientifique Rachel CARSON. Celle-ci a écrit le fameux best-seller SILENT SPRING en 1962. Cet ouvrage est sans doute le tout début de la médiatisation d’une lente (trop lente) prise de conscience…Image : AbeBooks.fr Passionnés de livres. Printemps silencieux - édité par Plon, 1963
ORNITHOLOGIE : les 2 « têtes pointues » du Lot-et-Garonne
vendredi 29 mai 2020, par Nicolas Pinczon Du Sel
Deux espèces d’Acrocephalidés se partagent les habitats de la vallée de la Garonne durant la saison de reproduction…
Dans les petits passereaux, la famille des Acrocephalidés comprend au moins 14 espèces en Eurasie. Ce nom de famille vient du fait que la forme de la tête est caractéristique, très allongée, au front fuyant, se terminant par un bec pointu.
Les représentants de cette famille occupent des habitats bien définis. En général, il s’agit de zones herbacées buissonnantes plus ou moins humides : friches, haies, mégaphorbiaies, roselières...
Dans le Sud-Ouest, jusqu’à 5 espèces de Rousserolles, Phragmites et Hypolaïs sont régulièrement observés, soit en migration, soit en nidification.
Plus précisément, dans le Lot-et-Garonne, en période de nidification, 2 espèces assez proches en termes de classification et donc sur des aspects morphologique et biométrique, se partagent le territoire. Mais, en ce qui concerne leurs habitudes écologiques, il y a une nette nuance dans le choix des habitats pour ces 2 espèces. Choix qui semble ainsi exclure toute compétition interspécifique.
L’Hypolaïs polyglotte (Hippolais polyglotta) est nettement un oiseau de zones plus sèches, composées de ronciers, haies, petits arbustes (Saules, Frênes, Chênes…), très thermophiles. L’oiseau, aux teintes dominantes brune et jaune, inspecte les feuilles pour y capturer les insectes. Sur le plan acoustique, le mâle chante bien en évidence, de longues strophes, un gazouillis intense, du haut débit ! Il insère au milieu de ce fouillis sonore, des imitations d’autres espèces, comme de l’Hirondelle rustique (Hirundo rustica), du Moineau domestique (Passer domesticus), ou le cri d’alarme du Merle noir (Turdus merula) notamment.
Photographie : Nicolas PINCZON – Hippolais polyglotta, au sommet d’une haie de ronce, le long d’une prairie de pâture, sur un Ormeau mort, le 14 mai 2016, 47-FOULAYRONNES
Son : Stanislas WROZA – Hippolais polyglotta, 08 mai 2020, Yvelines, France – Source : xenocanto.orgMelodious Warbler (Hippolais polyglotta)La Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus) est un oiseau spécialisé des roselières, de la végétation palustre, nettement aquatique. Elle s’installe typiquement dans les phragmitaies (Phragmites australis). Elle apprécie autant la phragmitaie pure que des bordures où se rajoutent quelques Saules. L’oiseau, aux teintes dominantes brun-fauve et roussâtre, s’y observe plus ou moins facilement, surtout à l’aube, où elle se perche sur une tige souple et, bien concentré, chante assez discrètement. Ses émissions nasillardes sont une succession de notes grinçantes, répétés inlassablement. Cette espèce est souvent parasitée par le Coucou gris (Cuculus canorus).
Si le terrain si prête, la Rousserolle effarvatte et l’Hypolaïs polyglotte peuvent parfois être très proche l’un de l’autre, des territoires peuvent être distant de quelques dizaine de mètres seulement, et les chants sont alors entendus simultanément. Mais, quoi qu’il en soit, chacune des 2 espèces occupera respectivement que l’habitat pour lequel il est adapté et lui seul, n’empiétant jamais sur celui de l’espèce cousine...
Rousserolles et Hypolaïs sont de grands migrateurs, qui rejoignent les savanes et marécages de l’Afrique subsaharienne entre les mois d’octobre et d’avril.
Photographie : Nicolas PINCZON – Acrocephalus scirpaceus, au cœur d’une phragmitaie, dans un marécage, les « pieds dans l’eau », le 23 avril 2020, 47-VILLETON
Son : Olivier SWIFT – Acrocephalus scirpaceus, 04 juin 2017, Loire-Atlantique, France – Source : xenocanto.orgEurasian Reed Warbler (Acrocephalus scirpaceus)Bibliographie :
Les Passereaux d’Europe – Paul Géroudet, éditions mise à jour par Michel Cuisin – Tome 1 & 2 – éd Delachaux et Niestlé, 2010
Le guide ornitho – Le guide le plus complet des oiseaux d’Europe, d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient – L.Svensson, K.Mullarney, D.Zetterström – éd Delachaux et Niestlé, 2015A propos de l’auteur
Animé très jeune par l’observation des animaux, je concrétise ma passion en arpentant les forêts, montagnes, rivages et autres marécages, les jumelles au cou, le carnet de notes en main, un guide d’identification toujours ouvert… à 22 ans je passe plus d’une année dans les Terres Australes et Antarctiques Françaises pour étudier les Pétrels, les Prions, les Albatros, les Manchots...
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